«Et je crois que Dieu en Claude a foi et Claude c'est moi»

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[pas de légende]

«Et je crois que Dieu en Claude a foi et Claude c'est moi»

Julien Neukomm
9 mars 2025
Et si nous retrouvions un peu de confiance ? Une Plume d’Erguël de Julien Neukomm, catéchète professionnel, paru dans la Feuille d’avis du district de Courtelary, le vendredi 28 février.

Dans la chanson « Laissons entrer le soleil » de Julien Clerc que vous connaissez sûrement, il y a une phrase qui m’a toujours intriguée : « je crois que Dieu en Claude a foi et Claude c'est moi ». Tout d’abord, c’est quoi « avoir foi en quelqu’un » c’est croire en lui et avoir confiance en lui. Est-ce que Dieu peut croire en l’homme ? Croire que l’homme existe, c’est facile, avoir confiance en une personne proche c’est probablement votre cas, et en l’homme en général ?

Lorsqu’on a demandé aux enfants pourquoi nous avons besoin d’avoir confiance, ils ont répondu : être rassuré, faire du bien, confier des choses, se lâcher, partager des secrets, éviter la peur, ne pas être seul, pouvoir demander de l’aide, avoir l’impression d’être là ou encore libérer ce qu’on a en soi. 

Qu’en est-il de votre frère qui lutte contre l'alcoolisme ? Que dire de votre fils aux prises avec la drogue ? Croyez-vous en votre voisin, même si vous pensez ne rien avoir en commun ? Avez-vous foi en ceux qui sont en prison, en souffrance mentale, ou qui sont considérés comme désespérés ? Ou bien les excluez-vous, croyant uniquement en ceux qui vous ressemblent ? Croire en Dieu implique non seulement de reconnaître sa réalité, mais aussi sa bonté. De même, croire en l’homme signifie qu’en manifestant notre confiance en lui, nous augmentons les chances qu'il agisse avec bienveillance et qu'il se développe de manière vertueuse.

Terminons avec une parole de la Bible : « Si quelqu’un prétend aimer Dieu tout en détestant son frère, c’est un menteur. Car s’il n’aime pas son frère qu’il voit, il ne peut aimer Dieu qu’il ne voit pas. » (I Jean 4,20)

Si le Christ nous encourage par ses paroles à aimer nos frères et sœurs, je crois aussi que nous sommes, chacune et chacun, suffisamment importants et uniques pour être aimé. Peut-être est-il utile de se rappeler à soi-même régulièrement que nous avons de la valeur.