Un monde à écrire au futur collectif

Joël Burri / ©DR
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Joël Burri
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Un monde à écrire au futur collectif

Edito
Bonne année, chères lectrices et chers lecteurs! En cette période de bonnes résolutions, nous pensons aux mois à venir et nous nous promettons de changer nos habitudes.

Notre culture est pleine d’interrogations quant au futur. De la confiance en Dieu nous avons glissé vers une confiance en l’humanité et en ses progrès. «Cherchez d’abord le règne de Dieu, cherchez à faire sa volonté, et Dieu vous accordera aussi tout le reste. Ne vous inquiétez donc pas du lendemain, car le lendemain s’inquiétera de lui-même. A chaque jour suffit sa peine», promet Jésus (Mt 6, 33 et 34). 

En contrepoint, au XIXe siècle, la littérature place le futur entre les mains de l’humanité. «La grande idée de Jules Verne, c’est celle d’écrire le ‹roman de la science›, autrement dit de remplacer le merveilleux des fées par un autre, celui de l’humanité pensante et surtout savante», résume l’Encyclopædia Universalis. 

L’anthropologue Daniela Cerqui précise: «Dans une société technocentrée, tu ne regrettes plus le paradis perdu mais tu vas promouvoir un âge d’or à venir pendant ta vie terrestre.» Se référant à Jacques Ellul, elle dénonce la soi-disant neutralité de la technique. Ce qui soulève un enjeu éthique: une société qui place sa confiance dans l’humanité ne doit-elle pas donner les moyens au cercle le plus large de s’exprimer? Souhaitons-nous vraiment que notre avenir dépende de quelques enjeux économiques?